Quel sera le devenir de ce patrimoine industriel érigé le long de l’Arguenon à l’entrée de Plancoët ?
En circulant route de Dinard à Plancoët, les yeux se tournent depuis quelques jours vers l’ancienne cheminée en brique qui arbore trois plateformes permettant la réalisation de travaux pour sa propre consolidation.
Celle-ci, édifiée en 1912, constituait la cheminée de l’ancienne distillerie de Plancoët qui a journellement produit jusqu’à 120 litres d’alcool pur de betteraves. Durant la première guerre mondiale, elle a d’ailleurs été chargée de pourvoir aux besoins de la Nation. Certaines traditions orales prétendent même que l’alcool issu de ce site servait d’anesthésique pour les blessés. Ce n’est qu’en 1949, qu’une laiterie industrielle s’y installe. Après une succession de propriétaires, c’est de nos jours, l’entreprise Laïta de Créhen qui occupe ces bâtiments.
Un historien-écrivain plancoëtin, Jean-Paul Etrillard, est devenu l’emblématique chevalier défendant sa cheminée d’usine en brique telle une tour à ne laisser tomber dans une infortune destruction. « Implantée le long de l’Arguenon, elle fait partie du patrimoine industriel de la région. Il n’en reste d’ailleurs que deux dans le département » affirme t-il. « La démolir serait un désastre ! ».
Le maire de Plancoët, Patrick Barraux, a abordé, à plusieurs reprises, le devenir de cette cheminée avec les élus en séances de conseil municipal. « Les Plancoëtins sont très attachés à ce patrimoine industriel. C’est pourquoi, j’ai refusé, il y a quelques années, de signer le permis de démolir qui m’a été présenté » précise t-il. « Les actuels propriétaires sont en train d’effectuer des travaux de réfection sur cet édifice qui devrait rejoindre le patrimoine communal. Les anciens bâtiments seront à court terme démolis permettant de renaturer le site pour rendre l’entrée de ville beaucoup plus esthétique qu’actuellement ».